Soucieux de mieux organiser la corporation, les professionnels de la comptabilité optent pour une communication permanente entre les membres agréés de l’Ordre national des experts-comptables de la République démocratique du Congo.
Le métier d’expert-comptable et celui de commissaire aux comptes revêtent un caractère primordial dans la santé financière d’une entreprise moderne et le bon fonctionnement de celle-ci. Conscients du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans le monde des affaires, les professionnels de la comptabilité ont jugé important de réfléchir sur leur métier non seulement en République démocratique du Congo (RDC), mais aussi dans le monde.
Dans ce contexte, l’Ordre national des experts-comptables de la République démocratique du Congo (Onec/RDC) a organisé ce mercredi 30 novembre 2016 à Kinshasa, une conférence-débat sur « l’avenir de la profession comptable dans l’espace francophone ».
Plusieurs membres de la corporation ainsi que des invités y ont pris part. Et parmi les invités de marque figure le Chief executive officer de la Fédération panafricaine des experts-comptables (Pafa), Vickson Ncube.
Parmi les points ayant fait l’objet des échanges, l’on note la mission du professionnel de la comptabilité. Le premier vice-président de la commission spéciale chargée d’agréer le premier groupe d’experts-comptables, André Foko Tomena ainsi que le représentant de la Pafa, Vickson Ncube étaient les principaux orateurs.
Dans son speech, André Foko s’est appesanti sur le rôle que doit jouer le professionnel de la comptabilité au sein d’une entreprise. « Parmi les missions de l’expert-comptable et celles du commissaires aux comptes figure la garantie de l’information comptable », a-t-il indiqué. Quant à l’importance de la profession comptable, André Foko a ajouté que cette profession participe à la sécurisation de l’information comptable. Ce qui favorise, selon cet expert, une croissance accrue de l’entreprise. « Lorsqu’elle est bien produite, l’information financière permet la croissance de l’investissement », a-t-il ajouté.
Tous les participants étaient unanimes du fait que contrairement à l’espace anglophone où les conditions d’agrément à l’ordre sont assouplies, les experts-comptables évoluant dans l’espace francophone font face à des conditions très rigoureuses avant d’être agréés dans l’ordre. Ce qui fait que le nombre d’experts-comptables de l’espace francophone soit inférieur à celui de l’espace anglophone. Au fil de temps, les experts espèrent que ces conditions pourront être assouplies.
Au cours des échanges, la genèse de l’Onec/RDC a également été abordée. Une organisation de la corporation créée selon l’esprit francophone. Dans cette optique, l’expert-comptable est en même temps commissaire aux comptes. « A ce jour, 5 listes ont déjà été publiées, avec un total de 310 experts-comptables et 15 personnes morales déjà agréés.
Le mandat de la commission spéciale – qui fait office de l’ordre pendant la période transitoire prend fin à la mise en place de l’ordre des experts-comptables proprement dit.
« La mission qui a été confiée à la commission spéciale chargée d’agréer les premiers experts-comptables est celle de réaliser sa feuille de route. Et dans le cadre de cette mission, nous avons l’obligation de communiquer de manière régulière avec nos membres pour mieux connaitre les enjeux. Question de donner une touche essentielle qui va permettre aux experts-comptables agréés de pouvoir poser des actes. Raison pour laquelle les contacts ont été pris avec différentes cours d’appel pour que tous les experts-comptables déjà agréés puissent prêter serment dans les jours à venir », a circonscrit André Foko Tomena.
Pour sa part, le Chief executive officer de la Pafa, Vickson Ncube a promis le soutien de la Pafa à l’Onec/RDC. Sauf changement de dernière minute, a-t-il promis, la grande réunion de la Pafa en 2018 sera organisée en RDC.